le fantastique dans le portrait ovale
Le texte oscille entre le rêve et la réalité. En effet, le narrateur affirme qu’il a fermé les yeux, sort d’un demi-sommeil, il est à demi étendu, à demi assis ; mais par ailleurs il semble vouloir faire un effort de lucidité, ainsi il affirme essayer de se calmer et préparer son esprit à une contemplation plus froide. Ou alors il se dit rappeler à la vie réelle, il utilise de nombreux verbes de perception du champ lexical de la vue. Rêve ou réalité le narrateur ne le sait pas lui-même, il utilise des modalisateurs comme le « peut-être », qui montrent qu’il a perdu les repères temporels.
[modifier]L’ébranlement
L’incertitude fait naître de la peur dont on relève d’ailleurs le champ lexical : « tressaillir » avec la graduation hyperbolique « épouvanter » et « terreur profonde ».
Né à Boston, Edgar Allan Poe perd ses parents, David Poe Jr. et Elizabeth Arnold, dans sa petite enfance ; il est recueilli par John et Frances Allan de Richmond, en Virginie, où il passe l’essentiel de ses jeunes années, si l’on excepte un séjour en Angleterre et en Écosse, dans une aisance relative. Après un bref passage à l’Université de Virginie et des tentatives de carrière militaire, Poe quitte les Allan. Sa carrière littéraire débute humblement par la publication anonyme d’un recueil de poèmes intitulés Tamerlan et autres poèmes (1827), signés seulement « par un Bostonien ». Poe s’installe à Baltimore, où il vit auprès de sa famille paternelle et abandonne quelque peu la poésie pour la prose. En juillet 1835, il devient rédacteur-assistant au Southern Literary Messenger de Richmond, où il contribue à augmenter les abonnements et commence à développer son propre style de critique littéraire. La même année, à vingt-sept ans, il épouse sa cousine germaine Virginia Clemm, alors âgée de 13 ans.
Après l’échec de son roman Les Aventures d'Arthur Gordon Pym, Poe réalise son premier recueil d’histoires, les Contes du Grotesque et de l’Arabesque, en 1839. La même année, il