Le fascisme de mussolini
1. La crise italienne de l'après-guerre.
Au lendemain d'une victoire chèrement payée, l'Italie ajoute à ses difficultés traditionnelles un lourd passif hérité de la guerre.
•Un pays fragile et contrasté.
Unifiée depuis les années 1860 seulement, man¬quant de cohésion, l'Italie présente encore de profondes contradictions.
L'économie demeure déséquilibrée, malgré un « décollage» industriel récent. Développées depuis les années 1890-1910, les industries modernes se sont concentrées en bordure des Alpes et dans la plaine du PÔ, bénéficiant du rapide essor de l'hydroélectricité alpestre, dans les grandes villes du Nord, Milan et Turin, et dans quelques ports, principalement Gênes. Apparues tardivement, appuyées par des capitaux étrangers, ces grandes industries, textiles, mécaniques, métallurgiques, sont dominées par des groupes monopolistes, comme l'Ilva pour la sidérurgie, Olivetti pour la petite mécanique, Fiat pour l'automobile. Elles manquent de charbon et sont tributaires des importations, mais bénéficient en revanche d'une main-d'œuvre abondante et bon marché. En