Le feu
Le manifeste considéré est publié en 1936, avant l’élection du Front Populaire alors que la situation économique et politique française semble quasi dramatique. Le contexte est donc propice aux réhabilitations proposées par les Croix de feu. Ouverte aux familles d’anciens combattants, aux catholiques traditionnels patriotes, l’association compte en 1936, 450 000 membres. Notons également qu’elle se dote d’un réseau d’influence composé d’associations filiales (Volontaires Nationaux, Fils et filles des Croix de feu,…) dans le but « d’entreprendre une rénovation morale et matérielle du pays ».
Ainsi, il convient de s’interroger sur la mesure dans laquelle les Croix de feu expriment au travers de ce manifeste une idéologie véritable et non un pragmatisme concourant à une confusion des idées défendues.
[...] Bibliographie Les Croix de Feu à l'âge des fascismes, Albert Kechichian, Ed. [...]
[...] Afin de remédier à la structure économique de la France, les Croix de feu sont emprunt d’un thème récurrent dans ce type d’organisation : la rénovation. Pour ce faire, le manifeste porte un regard neuf sur l’économie puisqu’il légitime l’intervention de m’Etat au travers d’un soutien sans faille à l’économie nationale (nationalisation des secteurs industriels essentiels, le premier cité étant l’armement). La contradiction du manifeste à ce propos réside dans