Le feu
2. Un pays neutre, c'est un pays qui ne vend pas d'armes à un pays en guerre. Sauf s'il paie comptant.
3. On trouve toujours de l'argent pour faire la guerre, jamais pour vivre en paix.
4. C'est une erreur fatale d'entrer en guerre sans la volonté de gagner.
5. La guerre, c'est comme la chasse, sauf qu'à la guerre les lapins tirent.
6. Le droit ne fait pas la paix, il fait la guerre.
7. Du pain en temps de paix est meilleur que du gâteau en temps de guerre.
8. Les démocraties ne préparent la guerre qu'après l'avoir déclarée.
9. La guerre nourrit la guerre.
10. La guerre préserve la santé morale des peuples.
LE FEU ( Journal d’une escouade) est un roman d’ Henri Barbusse (1873-1953), publié à Paris chez Flammarion en 1916. Prix Goncourt.
Ce roman qui fit scandale, obtint un succès considérable et demeure quasiment la seule œuvre encore largement connue de ce romancier engagé, auteur de l’Enfer.
Résumé du roman
Sous les ordres du caporal Bertrand, une escouade vit la vie quotidienne des combattants de la Première Guerre mondiale, dans la terre des tranchées d’Artois, depuis les derniers mois de 1914 jusqu’en décembre 1915. Barque, Cocon, Tirette, Volpatte, Marthereau, Lamuse, Tirloir, Eudore: tous connaissent l’horreur des bombardements d’artillerie, des attaques à la baïonnette, de la présence obsédante de la mort. Leurs rêves, leurs frustrations, leur angoisse, mais aussi leur camaraderie et leur solidarité tissent l’interminable temps de la guerre, scandé par les morts, les saisons, où dominent la pluie et la boue. Crasse, obus, marches nocturnes, attentes, frénésie furieuse des assauts: une humanité sacrifiée, déchue, martyre est jetée dans «un effroyable néant de gloire». Malgré quelques scènes particulièrement marquantes, comme les deux messes célébrées simultanément dans les deux camps, l’art du romancier consiste à maintenir le ton de la chronique,