Le figaro

2515 mots 11 pages
[pic] | |
|Fig. 1 Les différentes formes prises par les investissements directs vers l’étranger |

Créations ou participations
Selon la définition du Manuel de la Balance des Paiements du FMI, les investissements directs étrangers (IDE) correspondent aux différentes opérations financières destinées à agir sur la marche et la gestion d’entreprises implantées dans un pays différent de celui de la maison mère.
Sous le terme d’IDE se regroupent en fait deux grands types d’opérations (fig. 1). D’une part, celles réalisées par croissance interne au sein d’une même firme transnationale entre la maison mère et ses différents établissements implantés à l’étranger (filiales, bureaux de représentation, etc.): création ex-nihilo d’unités nouvelles; extension des capacités de production des unités déjà existantes; flux financiers entre établissements (augmentation de capital, prêts et avances de trésorerie par la maison mère, etc.); réinvestissement local des bénéfices. D’autre part, celles réalisées par croissance externe, à condition d’atteindre au moins 10% du capital de l’entreprise étrangère convoitée: ce seuil est désormais retenu internationalement pour distinguer les IDE des «investissements de portefeuille», par définition beaucoup plus volatils et correspondant aux prises de participation inférieures à 10% du capital d’une entreprise.
Les investissements directs étrangers se réalisent principalement par «croissance externe». Deux vecteurs y contribuent: les programmes de privatisation d’entreprises publiques lancés dans les pays industrialisés comme dans les pays en développement depuis le début des années 1980; les fusions-acquisitions géantes (OPA — offres publiques d’achat — «amicales» ou «inamicales») destinées à placer les firmes transnationales en situation d’oligopole et à leur fournir dans les plus brefs délais la fameuse taille critique destinée à les protéger contre les tentatives concurrentes. Ces opérations d’achat sont souvent redoutées par

en relation