Le financement de l'économie
I. Les modalités du financement de l’économie
Dans les économies contemporaines, le plus souvent, les biens et services ne sont pas échangés directement, ils le sont contre de la monnaie. C’est en vendant des biens et services ou en fournissant du travail ou du capital que les agents se procurent la monnaie qui leur permet de participer aux échanges.
Toutes les dépenses des agents n’ont pas la même signification pour les économistes : • La plus grande partie des dépenses a pour objet l’achat de biens et services (consommation finale et consommations intermédiaires), le versement de revenus (salaires, loyers, intérêts, dividendes...). Pour un producteur il s’agit des dépenses d’exploitation et pour un ménage il s’agit d’une consommation finale. Pour ces dépenses le paiement est effectué immédiatement en monnaie ou plus tard si l’acheteur obtient un crédit. • D’autres dépenses sont consacrés à la FBCF (formation brute de capital fixe) c’est-à-dire aux achats d’équipements destinés à participer au processus de production durablement (au moins un an). Là aussi, le paiement peut-être effectué immédiatement ou plus tard si l’acheteur obtient un crédit.
L’étude du financement de l’activité économique retient pleinement cette distinction puisqu’elle est centrée sur la comparaison de l’épargne et de l’investissement. Il faut cependant garder à l’esprit le sens général de "financement" : financer une dépense c’est trouver les moyens de paiements propres à régler cette dépense.
A) Capacités et besoins de financement
Les agents qui produisent de la valeur ajoutée, les producteurs, voient celle-ci être partagée en trois parties • les impôts sur la production, • la rémunération du travail • le reste qui correspond à l’excédent brut d’exploitation (EBE).
Les administrations, les salariés, les entreprises disposent donc de ressources monétaires liées à leur participation directe à