Mais la préface la plus aboutie est celle de 1832. Dans celle-ci, Victor Hugo prend le temps de développer son argumentation. Il précise ses motivations : le livre est bien un plaidoyer contre la peine de mort. Pour que ce plaidoyer soit efficace, qu’il ait valeur de généralité, il fallait que le personnage principal soit le plus quelconque possible, exécuté un jour quelconque, pour un crime quelconque. Il présente des descriptions très réalistes d’exécutions pour souligner la cruauté de celles-ci, explique comment en 1830 l’abolition de la peine de mort a failli être votée par l’assemblée mais pour de mauvaises raisons. Il interpelle les magistrats, traite le bourreau de « chien du juge » et propose, non pas brutalement une abolition de la peine de mort, mais une refonte complète du système pénal. Ainsi trois ans après avoir suscité l’émotion par la présentation de ce long monologue d’un condamné à la veille de sa mort, Victor Hugo présente une défense raisonnée de sa thèse.
1 - L’énonciation :
Qui parle ? Le condamné.
A qui ? Lui-même.
Où ? Dans sa cellule de Bicêtre.
Quand ? A la veille de son exécution.
De quoi ? De ses états d’âme à propos de sa condamnation à mort.
Dans quel but ? Nous faire participer au cheminement de sa pensée ; nous rallier à sa cause.
2 - L’écriture :
Elle privilégie les phrases simples, le style direct, le présent… elle permet de rendre plus vivant le récit…
Elle permet aussi au lecteur une plus grande implication dans le récit
la première personne du singulier domine le premier texte le premier est bâti sur la défense le plaidoyer (texte 1) est un discours que l'on prononce en faveur d'une personne ou d'une idée (on parle de plaidoyer pro domo lorsque l'on plaide pour soi-même, ce qui est le cas de Zola);
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Cette préface est un plaidoyer indirect contre la peine de