Le front populaire
Le gouvernement de Front populaire fut le premier de la IIIe République dirigé par les socialistes. Il initia plusieurs réformes sociales importantes et constitue encore aujourd'hui une des références incontournables de la mémoire et de l'histoire de la Gauche française.
L'assemblée élue lors des élections de 1936 demeura inchangée jusqu'à la défaite de la France face à l'Allemagne en juin 1940.La réaction militante au 6 février 1934[modifier]
Emblème du parti socialiste SFIO+
Dans la mythologie de la Gauche française, c'est en réaction à la journée d'émeutes menées par les ligues (Action française, Jeunesses patriotes, etc.) le 6 février 1934 que les partis de gauche décident de s'unir contre « le danger fasciste » et les tentatives de l'extrême droite pour établir en France un régime dictatorial équivalent à l'Italie fasciste2.
En fait, si socialistes et communistes sont authentiquement convaincus qu'ils viennent de connaître une tentative de coup d'État concerté en vue d'établir un régime autoritaire3, ils réagissent d'abord en ordre dispersé. À la fois concurrents et adversaires depuis la scission survenue lors du Congrès de Tours de la SFIO, qui a vu la formation de la SFIC qui deviendra plus tard le PCF, les deux partis ouvriers peinent à renouer le dialogue. Pour les communistes, qui suivent scrupuleusement les instructions de la Troisième Internationale, le capitalisme est entré dans sa « troisième phase » : il va bientôt connaître une période de crise qui le poussera à agresser l'URSS. Lorsque ce conflit, qu'ils pensent inévitable, surviendra, les communistes auront pour tâche de lutter énergiquement contre