Le futé
D. Cohen, économiste, est de passage, le 4 septembre, sur le plateau de France Inter. Il vient pour parler de son livre, Homo economicus, publié récemment, qui nous donne sa vision sur la société. « Homo economicus » qui ne parvient pas à se satisfaire de ce qu’il a. La thèse du livre est que l’économie mène le monde mais ne le mène nulle part. L’auteur explique que le niveau des richesses ne fait pas le bonheur des peuples. Il évoque la capacité de l’homme moderne à s’habituer à tout, et à vouloir toujours plus que son voisin. On est toujours poussé à se comparer aux autres. Nous sommes dans une société qui pousse à la compétition. Comment l’économie, en imposant son propre modèle et en valorisant partout la compétition, a déréglé les relations entre les êtres humains. Il dénonce une crise morale.
La seul manière dont l’argent contribue au bonheur, c’est lorsque l’on arrive à gagner plus que les autres. L’économie ne fonctionne des lors que l’on arrive à créer une compétition entre les gens. Cela amène à des tensions permanentes, à toujours vouloir dépasser les autres. Dans le monde des entreprises, cela crée certes plus de rentabilité mais pas forcement plus d’efficacité. La compétition a été augmenté entre les entreprises et au sein même des entreprises, à proposer des primes au salariés : l’incitation financière. Cela a fait disparaître l’intérêt premier : à savoir le souci du travail, le souci de bien faire, gagner l’approbation de ces collègues ... Cela tend vers l’appauvrissement de notre société. L’argent, on en veut toujours plus, même s’il ne fait pas le bonheur. L’augmentation de la richesse n’a pas augmenté le niveau de bien être de nos sociétés. L’homme a une capacité d’adaptation mais une incompréhension à un tel changement. L’avènement d’un nouveau capitalisme financier, la mondialisation et la société de l’informatique sont les événements qui ont provoqué ce dérèglement.
Une société