Le fétichisme
La vie sexuelle Freud 1927
Introduction
Les fétiches sont communs à toutes les civilisations. C’est l’attribution à un objet ou à un animal de propriétés surnaturelles bénéfiques pour le possesseur.
Le mot fétichisme est apparu en France vers 1750 chez Charles de Brosses qui se réfère au culte de certains objets chez les nègres africains. Vers 1900, on assiste à l’apparition du terme dans le domaine sexuel.
Le Petit Robert le définit aujourd’hui comme une perversion sexuelle incitant l’individu à rechercher une satisfaction sexuelle par le contact ou la vue de certains objets normalement dénués de signification érotique.
C’est la signification dans la sphère sexuelle qui fait dire à Karl Kraus, contemporain de Freud qu’il a soutenu dans les premières heures avant de critiquer la psychanalyse :
« Il n’y a pas d’être plus malheureux sous le soleil qu’un fétichiste qui languit après une bottine et qui doit se contenter d’une femme entière. »
Je vais donc vous parler de ce fétichisme, étudié par de nombreux chercheurs comme Marx, Comte, Kant, Hegel, Nietzsche et pour ce qui nous intéresse ce soir, dans le domaine de la psychanalyse, par Freud.
Freud parle pour la première fois de fétichisme dans les Trois essais sur la théorie sexuelle écrits entre 1905 et 1910. Il la désigne comme perversion basée sur la théorie de la libido.
Il utilise ses recherches sur le souvenir d’enfance de Léonard de Vinci qu’il présente en 1909 dans un exposé où il parle d’ « un fantasme de Léonard de Vinci », le fantasme du vautour et de la mère phallique. Il utilise ce souvenir pour étayer sa thèse de 1927 sur le fétichisme.
C’est ce texte que je vais exposer maintenant : Le fétichisme dans la vie sexuelle écrit en 1927.
1. Début de l’article
Freud commence son texte en remarquant que s’il a pu observer des cas de fétichisme dans son cabinet, ce n’était jamais la raison de la consultation. Les hommes dont le choix objectal était dominé par un