Le gaçon en pyjama rayé
Du jour au lendemain, il doit faire ses bagages et partir vivre dans une autre maison, à "Hoche-Vite", avec sa mère, sa sœur Gretel et son père, à qui le "Fourreur" a donné un nouveau travail.
Sa nouvelle maison ne lui plaît pas du tout. Elle n'est pas aussi grande, semble posée au milieu de rien.
De la fenêtre de sa nouvelle chambre, il découvre pourtant d'autres gens, tous habillés en pyjama rayé, qui vivent de l'autre côté d'une barrière.
Bruno commence alors à s'interroger.
Qui sont ces gens ? Pourquoi sont-ils habillés de la sorte ? Pourquoi ne peuvent-ils pas venir de son côté de la barrière, et inversement ? etc.
Un jour, alors qu'il est parti en exploration de ce nouveau monde, un de ses passe-temps favori, il fait la connaissance de Shmuel, un petit garçon du même âge que lui, mais qui vit de l'autre côté...
Oui, on peut dire que ce roman est vraiment une fable. Ou un conte, c'est comme on le veut.
Dans le ton : beaucoup de répétitions dans les qualificatifs ou les descriptions de lieux ou de scènes, et quand on sait que le livre est premièrement destiné à un jeune public, on comprend mieux ce style.
Dans la naïveté de Bruno : il doit attendre plus d'un an pour savoir enfin qui sont les gens de l'autre côté de la barrière et il tombe des nues quand sa grande sœur lui parle de "Juifs". La logique des choses aurait d'ailleurs voulu qu'il l'apprenne de ses nombreux échanges avec le petit Shmuel et un adulte qui lirait ce livre arguerait que ce n'est pas très crédible tout ça. Il passerait alors complètement à côté du but recherché.
Dans certaines incohérences, voulues, qu'un adulte pointera du doigt immédiatement, mais qui étaient nécessaires à la construction du récit sur un mode le plus simple possible.
Ainsi la maison du commandant qui semble être située assez prêt du camp puisque l'enfant arrive à voir des prisonniers (ce n'était pas du tout la réalité).