Le gripic
2. Ils cherchent à comprendre comment circule cette notion dans, à travers et par les discours et l'écriture médiatique. Il faut pour cela retourner aux origines de la formation des opinions et revenir sur l'ancrage infra-ordinaire.
3. En effet, “la crise (n'a) d'existence possible en tant que notion qu'à travers ce que les hommes pouvaient en dire, en écrire, à travers leur production médiatique”. La crise est un “être culturel” produit par les médias, sa prise de conscience et son existence propre ne se fait que par la mise en langue.
4. La crise est indissociable de la conjecture dans laquelle elle évolue et en cela, on est obligé de se poser la question du temps et de ses caract... RIEN COMPRIS
5. La conception du temps a été construite et maintenant ancrée en nous. “Or, c'est en cet espace précis – celui du temps – que se noue la question de la perception de “la crise””.
6. François Jullien explique comment la société occidentale découpe le temps pour le rendre plus compréhensible, le dénomme pour le sortir du terrifiant inconnu, mais comment par là il en arrête son flux vital.
7. Cet arrêt du temps que fait le discours médiatique en “écrivant la crise”, nécessaire pour la compréhension, empêche cependant d'atteindre “l'épochè”, la suspension du jugement selon les Grecs et qui est indispensable pour trouver la paix de l'âme.
8. Pourquoi cette insistance à écrire la crise ? Car “l'incompréhension n'entre pas dans les cadres tolérance de la pensée contemporaine ; elle n'est, au sens propre du terme, pas “comprise””.
9. La multiplicité des énonciations et l'hétérogénéité des imaginaires qu'elle véhicule montrent l'ampleur des angoisses et