Le haiku

373 mots 2 pages
le haïku (俳句, haiku), terme créé par Shiki Masaoka (1867-1902), est une forme poétique très codifiée d'origine japonaise, à forte composante symbolique, et dont la paternité est attribuée à Bashō (1644-1694). Le haïku tire son origine du tanka terme de poésie traditionnelle japonaise. Il s'agit d'un petit poème extrêmement bref visant à dire l'évanescence des choses. Encore appelé haïkaï (ou hokku, son nom d'origine), ce poème comporte traditionnellement 17 mores écrits verticalement.

Les haïkus ne sont connus en Occident que depuis à peine plus d'un siècle. Les écrivains occidentaux ont alors tenté de s'inspirer de cette forme de poésie brève. La plupart du temps, ils ont choisi de transposer le haïku japonais, qui s'écrivait sur une seule colonne sous la forme d'un tercet de 5, 7 et 5 pieds pour les haïkus occidentaux. Quand on compose un haïku en français, on remplace en général les mores par des syllabes ; cependant, une syllabe française peut contenir jusqu'à trois mores, ce qui engendre des poèmes irréguliers.

Le haiku, c'est un poème sans mots, c'est-à-dire très bref, un tercet d'habituellement 17 (5/7/5) syllabes. Il contient une référence à la nature (kigo), à une réalité non seulement humaine. Sobre, précis, subtil, dense, sans artifice littéraire, il évite les marques habituelles du poétique, telles la rime et la métaphore. Loin du grand souffle lyrique occidental, le haïku peut sembler anodin au premier abord; en fait, il est banal ou sublime, tout se jouant sur la corde raide tendue entre le poète et le lecteur.

Juxtaposition de l'immuable et de l'éphémère. Légèreté humoristique désamorçant tout pathos. Art du détail. Fragment de vie, de souvenir, de rêve. Lire et écrire des haïkus, c'est découvrir une conception autre de la poésie. Par son caractère unique, cette forme poétique permet à la fois la prise de conscience et l'expression de l'ici-maintenant; il ne donne aucun espace à l'abstraction, à l'élaboration des sentiments, à la rêverie. Le

en relation

  • Le haïku
    2458 mots | 10 pages
  • Zazie dans le métro
    905 mots | 4 pages
  • Le haïku
    281 mots | 2 pages
  • L'odyssée, homère, chant xv vers 56-159
    962 mots | 4 pages
  • Cours d'histoire du droit
    26675 mots | 107 pages
  • Vaincre sa timidité
    9339 mots | 38 pages
  • Kennedy
    1606 mots | 7 pages
  • Pduc
    1954 mots | 8 pages
  • Les usines
    1710 mots | 7 pages
  • guernica
    909 mots | 4 pages
  • Colina
    721 mots | 3 pages
  • Macbeth le bg
    282 mots | 2 pages