Le haïku
Le haïku est une trace fuyante d’un moment de bonheur. Un moment du quotidien qui, sans en avoir l’air, est poétique.
Il s’agit de rendre sa vie plus poétique.
Le haïku est un art qui abhorre l’expression directe du sentiment.
Historique du haïku
Au XVII et XVIIIème siècle le renga « poème divertissant » était un genre drolatique. Il s’étendit à l’ensemble des couches de la société. Parallèlement, à cette popularisation, il perdit sa valeur poétique et devint « haïkaï no Hakku », seul un verset fut maintenu et devint « haïku » (abréviation de haïkaï no hokku).
MODE D’EMPLOI :
Il ne s’agit pas de commenter, ni d’émouvoir, ni de montrer, simplement « dire ce qui arrive en tel lieu, à tel moment » comme le dit Basho –maître du haïku – au 17ème siècle.
Porter le regard sur les détails infimes de la vie quotidienne, des lieux. Cela semble banal, attention il faut avoir l’œil, comme si nous observions une fourmilière (tel l’entomologiste) et se pencher sur la vie.
« Le haïku s’enroule sur lui-même, le sillage du signe qui semble avoir été tracé s’efface : rien n’a été acquis, la pierre du mot a été jeté pour rien : ni vagues ni coulée de sens ». Roland Barthes « L’empire des signes ».
Nombre de lignes et syllabes
Le haïku est régi par des règles liées à la langue japonaise.
17 syllabes sur trois lignes réparties en 5-7-5
Un seul souffle
Le haïku doit pouvoir être lu en une seule respiration.
"Le haïku est un genre concis, concret, ciblé" (Patrice Costa)
Il a perdu son chapeau
L'épouvantail
Il a perdu la