Le héros de roman
Comment cet incipit plonge-t-il le lecteur dans le monde la mort ?
I- Une description à l’image d’une scène de crime
Pour commencer, nous remarquons que l’auteur, dans sa description, va s’attacher, à créer « une atmosphère de folie », qui plonge le lecteur dans un univers frissonnant, celui du crime. On remarque d’abord l’indication de l’heure en tête de chapitre, « minuit et demi ». Cette indication semble mettre fin à une échéance, comme si « l’heure du crime avait sonné ». Cette indication temporelle suspend le temps comme s’il « n’existait plus ». Ce premier élément est à l’origine de l’ambiance inquiétante. La scène se déroule donc dans la nuit, moment idéal pour commettre un crime. L’aspect lugubre de l’endroit est renforcé par le fait qu’il est peu éclairé : « la seule lumière venait du building voisin : un grand rectangle d‘électricité pâle». La seule source de lumière vient donc de la ville, espace vivant et animé par opposition à la chambre obscure, ou règne déjà une impression de mort. De même, le lieux où se trouve le jeune homme prend l’apparence d’une prison. L’auteur évoque en effet « les barreaux de la fenêtre ». Cet autre élément donne une dimension étouffante, asphyxiante à l’endroit, participant à la création d’une ambiance lourde et pesante. Cette atmosphère oppressante se retrouve dans l’expression « nuit écrasée d’angoisse ». Ce dernier point est mis en relief par l’évocation de klaxons : « Quatre ou cinq klaxons grincèrent à la fois ». L’emploie du verbe « grincer » ainsi que de la métaphore « vague de vacarme », insiste bien sur le déchirement du silence nocturne entrainé par ces bruits. Le verbe « retomber » précise que ces sons se sont brutalement estompés, laissant de nouveau place à l’opprimant silence. Ces coups de klaxons, évoqués au début de l’incipit, sont les seules manifestations du monde extérieur dans le passage étudié. Par la suite, Tchen, est enfermé dans cet univers