le jeu de l'amour et du hazard
1564 mots
7 pages
Au début du 18ème sciècle, durant le siècle des lumières, Marivaux écrit l’essentiel de ses comédies pour la comédie italienne qui avait rouvert ses portes en 1716. Parmi les nombreuses comédies écrites par Marivaux, le jeu de l’amour et du hasrad est considéré comme le chef-d’œuvre de cet auteur. Il était inspiré de Gianetta Benazziti dit Silvia, elle fut pour lui une interprète idéale. Dans cet extrait, nous verrons dans quelle mesure cette scène est-elle une scène d’exposition ? Pour cela, nous étudierons dans un premier temps les différences entre Sylvia et Lisette. Ensuite nous analyserons en quoi cette scène est originale. Traditionnellement la scène 1 a pour fonction de mettre en place un certain nombre d’évènements qui vont permettre au lecteur ou au spectateur de saisir rapidement les enjeux de la pièce et d’en donner le ton. Tout d’abord la présentation des deux personnages, Sylvia et Lisette. Lisette, servante vive et spontanée, « une pensée bien hétéroclite » l20 semble discuter sur un certain pied d'égalité avec sa maîtresse. Son discours est plein d’ironie, « cela est pardonnable » l.26 Elle également présente une certaine liberté de parole et de pensée, « ce superflu-là sera mon nécessaire », elle annonce sa volonté de séduire Dorante.
Son langage est moins soutenu que celui de sa maîtresse, elle utilise un vocabulaire familier tel que « oui-da », « ma foi », « pardi ».
Sylvia, passe de l'irritation à l'inquiétude, pour cela elle utilise des questions rhétoriques tel que l36/39 « les hommes ne se contrefont-ils pas ? »
Elle fait preuve d’une revendication personnelle et d'une forme de liberté avec les termes « juger/choisir par soi-même / singularité de sa pensée en dehors des idées communes »
Elle oppose aux « on dit » (opinion commune) des maximes sentencieuses : « volontiers un bel homme est fat » / « dans le mariage, on a plus souvent affaire à l'homme raisonnable, qu'à l'homme aimable » Ici elle met en évidence la vérité et fait