Le lac, Alphonse de Lamartine
Le poète est seul ; Julie Charles manque à son rendez-vous sur le lac du Bourget, le même lieu de retrouvaille de l’année dernière, le poète prend à témoin le temps, les forces et éléments de la nature, et leur rappelle un moment d’union avec sa bien-aimée.

Strophe N°1 : métaphore filée du temps qui passe
Nouveaux rivages= nouvelles étapes de la vie
Océan des âges= la grandeur de l’océan est l’image de la longue chronologie, du temps qui coule et qui dure
Jeter l’ancre= faire une pause dans la vie, vivre dans la durée, une étape de sa vie.

Le poète se demande si on peut, dans notre vie, au cours de ce temps qui passe, profiter longtemps d’un moment préféré. Strophes2, 6, 10,…Il s’adresse au lac, au temps, aux rochers, aux grottes, aux forets …par des apostrophes (L’apostrophe est une figure de style par laquelle on s’adresse directement à des choses personnifiées, à des personnes ou à des animaux).
Il demande aux facteurs du temps de lui dire ce qu’ils ont fait des moments de ravissement extrême et réclame leur retour. (Strophe N°12) Tout dans la nature doit participer à une célébration de l’amour de Lamartine et de l’élue de son cœur, Julie Charles. L’auteur exprime cette idée en forme d’ordres formulés tout au long des trois dernières strophes. Les propositions injonctives commencées par la conjonction « que », et dont les verbes sont au subjonctif, sont employées, en l’occurrence, pour donner de la consistance aux demandes que le poète fait au « beau lac ». En effet il lui demande de toujours rappeler « qu’ils ont aimé » (Ils= le poète et son amoureuse), que ce soit dans ses moments de calme ou de perturbation. (« Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages »)

Contrairement au temps qui échappe, le poète recours à la nature et aux plus stables de ses composantes (rochers, grottes, forets obscures, noirs sapins, rocs sauvages, la lune…) à fin de retenir en elles ce que les courts instants