Le_langage
Introduction
Depuis le début du XXe siècle, les sciences humaines – La linguistique en particulier ont été amenées à dissocier différents sens du mot langage, que l’usage confond le plus souvent.
Au sens large, le langage signifie tout système ou ensemble de signes permettant l’expression ou la communication. En ce sens, on parle couramment du « langage informatique » (ensemble de signes utilisés pour formuler des instructions) ; ou « du langage animal. »
Au sens strict, le langage est une institution universelle et spécifique de l’humanité, qui comporte des caractéristiques propres que nous allons dégager ici.
Langage, langue, parole :
On opposera, pour cela, le langage, en tant que faculté ou aptitude à constituer un système de signes, à la langue qui est l’instrument de communication propre à une communauté humaine : Une langue est un ensemble institué et stable, de symboles verbaux ou écrits propres à un corps social, et susceptible d’être bien ou mal traduit dans une autre langue.
Enfin, le langage ne doit pas non plus être confondu avec la parole, qui est l’acte individuel par lequel la fonction linguistique s’exerce.
Le propre de l’homme :
Soutenir que le langage est le propre de l’homme, n’est donc pas, comme on le croit souvent, faire injure au monde animal.
C’est seulement faire valoir que, parmi tous les systèmes de communication, celui des êtres humains compte un certain nombre de caractères particuliers indissociables des autres caractéristiques humaines.
Cette thèse est formulée de façon un peu abrupte par Descartes. Pour lui, le langage témoigne d’une faculté de penser et de raisonner propre à l’homme ; et si les animaux ne parlent pas, c’est faute de penser et non faute des moyens de communication, comme le prouve le fait qu’ils savent fort bien exprimer leurs « passions. »
Sans contredire Descartes sur ce point, on insistera davantage aujourd’hui sur le caractère historique et social du langage, qui ne peut se