Le lexique mental texte
En ce qui concerne l´acquisition lexicale, selon Baddeley et al. (1998), «successful vocabulary acquisition has been claimed to be the single most important determinant of a child´s eventual intellectual and educational attainments» (Baddeley et al. 1998: 158-159).
Ce travail traite de l´acquisition lexicale en L2. Après une brève introduction à l´organisation du lexique mental, on présentera quelques modèles concernant l´acquisition lexicale en L2.
2. L´organisation du lexique mental
Les mots dans la mémoire humaine s´intègrent à un réseau structuré, qu´il est convenu d´appeler le «lexique mental». Selon Levelt (1992), le lexique mental comporte au moins trois niveaux de stockage différents: le niveau des concepts en mémoire; le niveau des lemmes, c´est à dire les informations syntaxiques (féminin, substantif,…) et sémantiques (partie de certains végétaux,…); et le niveau des lexèmes, ça veut dire les représentations phonologiques (floeʀ) et orthographiques (FLEUR) des mots. La figure suivante de Hilton (2002) montre le schéma simplifié du lexique mental:
Figure 1. Le lexique mental en L1
(Hilton 2002: 3)
Selon les modèles de reconnaissance et de récupération, nous passons par des procédés parallèles de recherche et d´activation pour extraire les mots du lexique mental qu´il nous faut. Dans cette procédure, Gaonac´h (1998) indique les deux étapes suivants: d´une part l´accès lexicale, c´est à dire l´interaction entre une suite de lettres ou de sons et un élément du lexique mental du sujet; d´autre part le traitement sémantique, ça veut dire la prise en compte des caractéristiques sémantiques de l´élément sélectionné dans le cadre d´un contexte déterminé (Gaonac´h 1998: 338-339). Cette procédure peut être laborieuse, par exemple quand on ne peut pas déchiffrer un mot en écoutant, mais dans la plupart des cas elle s´effectue automatiquement. Gaonac´h (1998) affirme que l´automaticité est le principe de base du traitement lexical en L1