La Leçon d’Eugène Ionesco

Eugène Ionesco est un célèbre dramaturge et écrivain à la fois roumain et français, né en 1909 en Roumanie et décédé en 1994 à Paris. A 11 ans il écrit ses premiers poèmes en France, et lors du divorce de ses parents il retourne en Roumanie avec son père pour y faire ses études de lettres. Il voulu retourner en France en 1938 pour préparer une thèse, mais à cause de la guerre qui allait bientôt se déclencher il repoussa son départ en 1942, et sera nationalisé français après la guerre.
Il est nommé « père du théâtre de l’absurde » avec la sortie en 1950 de sa première œuvre, La Cantatrice chauve, et il n’écrira que des pièces grotesques, sans sens, sans logique.
Il fut publié de son vivant à la bibliothèque de la Pléiade, le premier auteur à qui c’est arrivé, et fut élu à l’Académie française en janvier 1970.
La célèbre pièce La Leçon est parue et jouée pour la première fois en 1951.

La Leçon relate l’histoire d’un professeur âgé qui reçoit une lycéenne chez lui pour lui donner des cours particulier pour son bac. Il la teste en lui demandant de réciter les saisons, puis ils font des calculs mathématiques : la jeune fille se débrouille très bien dans les multiplications les plus complexes, mais ne comprend pas l’arithmétique. Le professeur tâche de lui expliquer et commence à s’énerver, la bonne (Marie) intervient pour le prévenir de quelque chose que nous ne savons pas, et ensuite le professeur décide de changer de cours et ils passent à l’étude des langues néo-espagnoles. Mais la jeune fille est fatiguée, elle a mal aux dents et se plaint, ce qui énerve de plus en plus le professeur qui ne se contrôle plus et tue son élève. La bonne revient, à eux deux ils enlèvent le corps, puis une nouvelle élève arrive.

Cette pièce de l’absurde a plusieurs intérêts : tout d’abord, les personnages : ils ne sont que trois et n’ont pas de nom (à part le bonne nommée Marie), ils sont réduits à leur rôle : l’élève, le professeur, la bonne.