Situé près de Genève, de part et d’autre de la frontière franco-suisse, se trouve le Grand Collisionneur de Hadrons (LHC) à 100 mètres sous terre. Cet immense instrument, d’un rayon de 4297 m est un accélérateur circulaire de particules qui permet aux physiciens d’analyser les plus petites particules déjà découvertes, c’est-à-dire les composants essentiels de la matière. Il est ainsi considéré comme le plus grand instrument construit par l’homme permettant de vérifier des théories physiques.
Comme son nom l’indique, le LHC est un collisionneur et utilise donc la technologie du synchrotron. A l’intérieur du LHC, deux faisceaux de particules de la famille des hadrons circulent donc en sens inverse, en accumulant de l’énergie à chaque tour. Les particules utilisées sont des ions et protons, ce qui permet d’avoir une plus grande vitesse de ces faisceaux. En effet, la vitesse des ions atteint quasiment la vitesse de la lumière, précisément 0,9999991 fois la vitesse de la lumière. Les deux faisceaux sont ensuite amenés à entrer en collision avec une très grande énergie et une vitesse approchant donc celle de la lumière, ceci dans le but de refaire les mêmes conditions que celles qui existaient immédiatement après le Big Bang. Les particules issues des collisions provoquées sont alors examinées par des physiciens du monde entier. En effet, le LHC est un projet international, avec plus de 60 pays y participant. Pendant les 15 prochaines années, 7000 physiciens travailleront avec l’ordinateur le plus puissant au monde. Les données acquises par le CERN sont dispersées sur Terre dans des milliers d’ordinateurs, connectés grâce à « la Grille », un réseau informatique créé exclusivement pour l’exploitation des données enregistrées par le CERN. Chaque année, ces données remplissent 15 millions de CDs. Grâce à la vitesse très élevée des particules, l’énergie produite a atteint 7 TeV, dépassant ainsi le Tevatron aux Etats Unis et devenant l’accélérateur de particules le plus