Les pays en voie de développement et l'OMC: le Liban y trouvera-t-il son intérêt ? par Irma MAJDALANI HABIB∗ S’il faut dépasser l’aspect superficiel des contestations de la Mondialisation et sonder ses conséquences réelles sur les pays en voie de développement (PVD), il serait sage de commencer par dissiper le brouillage idéologique. Ce brouillage consiste à prendre une position a priori pour ou contre la mondialisation. Au-delà des préjugés idéologiques, sur quoi se fonde l’argumentation qui conteste la mondialisation surtout dans les PVD ? Celle qui nous intéresse examine deux ensembles d’éléments. Le premier concerne des débats, un peu moins passionnés mais aussi subjectifs que l’idéologie, portant par exemple, sur l’environnement, la démocratie ou la souveraineté nationale, les droits de l’Homme et la diversité culturelle. Ces préoccupations, qui se situent hors du champ économique feront l’objet d’un exposé rapide dans la première partie. Le deuxième ensemble d’éléments, de nature essentiellement économique, examine les effets de la mondialisation sur le niveau de vie des populations des pays concernés afin de dégager une grille de lecture qui faciliterait la réflexion sur le cas libanais. Ce volet de l’étude bien que plus objectif et rationnel est quand même soumis aux limites usuelles de toute analyse. Il constituera l’essentiel de la deuxième partie, laquelle sera subdivisée en 3 sous-parties : - Mondialisation, croissance et inégalités entre les nations, - Mondialisation et inégalités au sein des PVD, - Les leçons à tirer pour le Liban. Les préoccupations de nature extra-économique citées dans l’introduction prennent pour critère, dans certains cas, les valeurs particulières de l’individu, et dans d’autres cas, se prêtent à des interprétations très nuancées qui rendent le verdict difficile à prononcer. Néanmoins, nous pouvons tenter un effort de réflexion. Considérons en premier lieu le problème de l’environnement. L’inquiétude est formulée en ces termes :