Le liberté d'expression totale ou modérée?
«Vingt jours d’amende de 600 euros ou risquer jusqu’à vingt jours de prison », voici la récente condamnation apparue lors de l’audience du dernier procès de l’humoriste français Dieudonné le jeudi 9 octobre 2014 à la cour d’appel de Paris. Auparavant, le parquet avait requis 20 000 euros d’amende. Cette fois, le comique comparaissait pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale pour ses propos publics. Ce fait médiatique nous fait penser à 2 philosophes aux avis tranchés à ce sujet. Voltaire dit : « Je hais vos idées mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez les exprimer » tandis que Marat exprime : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ». Faut-il être pour la liberté d’expression totale comme Voltaire ou contre cette dernière et par conséquent, pour une liberté d’expression modérée comme Marat ? Nous développerons d’abord les idées du point de vue de Voltaire puis nous aborderons les concepts inspirés de Marat.
Premièrement, intéressons-nous à l’article 19 de loi de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 : « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » Etablie depuis 68 ans à l’heure actuelle, la loi de la liberté d’expression fait partie des droits fondamentaux accordés à tous les humains de cette terre. La justice ne crée-t-elle pas ses lois dans le but de les appliquer dans l'intérêt de ses sujets ? Or nous remarquons que cette même justice punit certaines personnes de cette liberté d’expression qui leur est donnée par la loi. N'est-il pas exact d'affirmer que des hommes ont sacrifié leur vie pour ce droit fondamental ? Pensons, par exemple, à la censure