Le libre-échange et la développement
1 Libre-échange et développement
1. Quelle a été l’attitude des pays développés à l’égard du protectionnisme lors de leur phase de décollage économique ?
Au cours de leur développement, lors de leur phase de décollage économique, les pays développés ont eu recours à des pratiques protectionnistes, sans toutefois tomber dans l’autarcie. Tous ces pays ont protégé leurs industries « naissantes ». Ils ont toutefois pratiqué une certaine ouverture internationale qui leur a permis de s’approprier les méthodes de production et les technologies des pays les plus avancés.
2. Pour quelle raison l’ouverture aux échanges des pays en développement peut-elle s’avérer néfaste ?
L’ouverture rapide aux échanges internationaux des pays en développement peut leur être néfaste. Leurs productions agricoles et industrielles sont alors en concurrence directe avec celles des pays développés. Les produits agricoles des pays riches coûtent moins cher que ceux des pays pauvres car ils sont massivement subventionnés. Oxfam, une ONG, montre que les producteurs de riz et de volailles du Ghana ont été ruinés par la concurrence des surplus agricoles des pays développés. Par ailleurs, les industries des pays du Nord sont beaucoup plus productives que celles des pays du Sud.
3. Quelles sont les conditions nécessaires à l’ouverture des économies ?
Pour pouvoir s’ouvrir à la concurrence étrangère, une économie doit avoir atteint un niveau de compétitivité suffisant. Une ouverture internationale trop rapide des pays en développement peut avoir pour conséquences de ne pas assurer leur développement et même de les appauvrir. Les industries « naissantes » doivent être protégées et les pays concernés doivent pouvoir se prémunir d’une concurrence trop brutale en mettant en place des barrières douanières. Le libre-échange est profitable lorsque les économies concernées ont atteint des niveaux de développement proches.
4. L’ouverture des économies doit-elle être remise en