Le lion et le moucheron
Le lion et le moucheron
La fontaine
Introduction :
Le texte que nous allons étudier est la 9° fable du livre II, publié en 1668 dans un 1° recueil comprenant les livres I à VI. Ce recueil est adressé à Monseigneur le Dauphin dont La Fontaine est le précepteur.
Cette fable met en scène deux personnages, le Lion, symbole du pouvoir et de la force et le Moucheron, qui apparaît dans les fables comme un petit être fanfaron. L’intérêt de cette fable est de montrer que la force n’est pas nécessairement du côté du plus puissant.
Nous ferons de ce texte une lecture analytique en étudiant dans un premier temps la peinture vive des caractères du Lion et du Moucheron puis nous verrons que La Fontaine mélange les registres, passant du réaliste à l’épique et enfin nous nous demanderons quelle(s) morale(s) La Fontaine nous propose dans cette fable
I/ Des animaux contrastés : la peinture vive des caractères.
A) Le Lion : un colosse ridiculisé.
*Le Lion représente au départ la force et la majesté. Il est le plus puissant des animaux et par conséquent leur roi.
C’est à lui que revient la première réplique de la fable au discours direct ainsi que le premier vers. Il est empreint de majesté comme le montre l’emploi de l’alexandrin au v. 1 lorsqu’il s’exprime. Référence à sa supériorité sociale « titre de roi », mais Le Lion insulte grossièrement plus faible que lui avec « excrément de la terre », il apparaît donc comme un animal méprisant, allitération en « t » qui soulignent le mépris (v.1) Il est craint et respecté et sa puissance est connue de tous se qui nous est montrer au v. 16 avec « Il rugit, on se cache, on tremble à l’environ ».
Sa colère est particulièrement soulignée par le lexique v.15 : « le quadrupède écume, son œil étincelle », v. 22 « la rage », v. 28 « fureur extrême », de plus les allitérations en « é » et « k » du v. 15 la mettent aussi en valeur.
*Ici, paradoxalement, le Lion, est mis à mal par un