Le littoral japonais est soumis aux risques
L'insularité est une première contrainte, car elle ne favorise pas la circulation des hommes. Le Japon a dû construire des ponts et des tunnels pour relier les principales îles entre elles. Par ailleurs, ces îles sont montagneuses à 71 %. Pour des raisons religieuses (liées aux croyances shintoïstes autour du culte des ancêtres), ces montagnes ne sont pas habitées et restent donc couvertes de forêts, ce qui en fait des espaces naturels protégés. En contrepartie, 80 % de la population japonaise (soit 100 millions de personnes environ) vit concentrée dans la mégalopole située sur le littoral du Japon de l'Endroit. Cette mégalopole, qui s'articule notamment autour des mégapoles de Tokyo et d'Osaka – Kobé – Kyoto, occupe les maigres surfaces planes du littoral, dont la plaine du Kanto et les espaces en terre-plein aménagés par l'homme pour accroître l'espace disponible.
Cette concentration de la population renforce la menace que constituent les risques naturels. En effet, l'archipel du Japon est volcanique. Il est situé sur l'arc de feu du Pacifique. Les séismes sont donc fréquents et ont obligé les Japonais à s'adapter (constructions anti-sismiques, éducation à la conduite à tenir, systèmes d'alerte). Généralement de faible magnitude et sans conséquences, ils peuvent être dévastateurs, surtout lorsqu'ils touchent la mégalopole (séisme du Kantô en 1923, 142 000 morts ; séisme de Kobé en 1995, 6 308 morts).
Lorsqu'ils se produisent en mer, ces séismes peuvent entraîner de violents tsunamis, qui touchent justement les littoraux densément peuplés. L'archipel est aussi victime de typhons plusieurs mois par an.
L'inégale répartition de la population est donc un facteur aggravant de l'impact des risques naturels au