Le loup et l'agneau
Synthèse
Introduction.
Le recueil des Fables est composé de douze livres. La fable « Le loup est l'agneau » est la dixième fable du livre I publié en 1668. Comme dans de nombreuses autres fables, La Fontaine recourt à la personnification d'animaux, et c'est au lecteur d'interpréter la morale en la rapprochant des comportements humains.
Eléments d'analyse
Reprise et reformulation de ce qui a été vu en cours.
Composition de la fable :
V1 : formulation de la morale
V2 : présence de l'énonciateur / narrateur qui annonce le récit
V3 à V6 : récit des circonstances de la rencontre entre le loup et l'agneau
V7 à V26 : dialogue entre le loup et l'agneau
V27 à V29 : retour au récit.
Cette fable ne s'inscrit dans aucun cadre spatio-temporel précis : aucune indication ni de date, ni de lieu, si ce n'est une rivière (« onde pure » vers 4 et « au fond des forêts » vers 27) = caractère intemporel et universel de la fable.
Les deux personnages en présence :
Deux animaux personnifiés puisque dotés de la parole : « dire », « répondre », « reprendre » aux vers 8, 10,18 et 21. Deux personnages antithétiques :
Le loup : adulte et féroce : « plein de rage », « en colère », « bête cruelle ». Remarque : Plaute expliquait que l'homme fait beaucoup de mal à ses semblables à l'aide de la formule latine suivante : « homo homini lupus », c'est à dire « l'homme est un loup pour l'homme ». Ce n'est donc pas par hasard si La Fontaine a choisi le loup pour sa démonstration.
Tout oppose les deux bêtes : leur âge (l'agneau tête encore sa mère V21), la couleur de leur robe (noire/blanche. Blanc = symbole l'innocence), leurs attitudes et leurs façons de s'exprimer : le loup s'adresse à l'agneau en le tutoyant (v7, v9) affirmant ainsi son pouvoir, sa supériorité, tandis que l'agneau lui répond avec des marques de respect : 3° personne de majesté au vers 10.
Le loup se comporte en prédateur soumis à ses instincts : « un loup