Le loup et l'agneau
La Fontaine est un auteur de fables du XVIIè siècle. Il s'inspire pour cela des fables antiques d'Esope et de Phèdre (cf textes complémentaires 1 et 2).
Une fable est un apologue : par le récit d'une histoire plaisante, le fabuliste cherche à faire passer un message (cf fiche sur les différents genres de l'argumentation).
Problématique : comment, à travers un histoire courte et vivement narrée, La Fontaine parvient-il à dénoncer l'injustice qui règne dans la société ?
I - LE DIALOGUE EXPEDITIF ENTRE LE LOUP ET L'AGNEAU 1) Présentation des personnages : une opposition radicale
- personnages mis sen valeur par la majuscule.
- l'Agneau : associé à la pureté ("pure"). Il est associé au verbe "désaltérait" = simplicité, passivité. 2 octosyllabes lui sont consacrés, au rythme lent, semblable à la pureté de l'eau qu'il boit.
- le Loup : caractérisé avant tout par la "faim" ("faim", "à jeun"), qui devient sujet de la proposition au v.6 > voracité. Il est associé aux verbes "cherchait" et "attirait" > c'est un prédateur, toujours en quête. Un alexandrin et un décasyllabe lui sont consacrés, au rythme saccadé (virgules), aux sonorités plus dures.
- opposition radicale des deux protagonistes : la rime associe "pure" à "aventure", pour insister sur les mauvaises intentions du Loup.
- jeu sur les lieux : Agneau associé à l' "onde pure", le Loup "au fond des forêts"
- assonance en [a] pour le Loup, pour montrer sa puissance et son assurance ; le mot "breuvage" du Loup s'oppose au mot "boisson" de l'Agneau, cette opposition étant renforcée par l'emploi répété du terme "troubler"
- termes négatifs pour caractériser le Loup : "cet" à connotation péjorative, "animal" pour le rabaisser, "rage" ; "bête cruelle" > l'animal est condamné dès le départ par l'auteur.
- le Loup parle avec des alexandrins : ton perfide, accentué par la diérèse sur "châtié" ; le Loup se place en juge, il a l'autorité, et le droit de châtier, alors que