le luxe
Ce début de siècle et de millénaire ne verra pas la fin du luxe. Né avec Charlemagne en France, notamment dans le religieux avec les cathédrales et leur faste, le luxe émerge petit à petit au Moyen Age pour éclater avec la Renaissance de François Ier, avant de se démocratiser grâce à la civilisation industrielle. Le luxe doit aujourd’hui trouver sa place entre le clinquant et l’authenticité.
On retrouve cette antinomie au sein de l’origine du mot qui ne permet pas de définir d’une seule façon le luxe. Mais la définition du luxe est subjective car chacun l’interprète différemment. Etymologiquement, « luxe » vient du latin « lux » qui signifie lumière, goût, éclairage, élégance mais aussi de « luxuria » : l’excès, le clinquant, la luxure. Le luxe balance donc toujours entre les deux pôles du paraître et de l’être. Dès qu’il y aurait interchangeabilité ou banalisation, il n’y aurait plus de luxe. Il est ce qui n’est pas courant. Il est également tout ce qui n’est pas nécessaire. Mais, la frontière est subtile car l’utilité est aussi un concept bien personnel. Quand on achète un produit de luxe, on achète surtout un signe. On quitte alors l’univers du matériel pour aborder le domaine du mental.
Le problème est que le luxe est difficilement justifiable éthiquement aujourd’hui. Face à la misère, aux besoins essentiels non satisfaits des deux tiers de l’humanité, aux maladies, on a du mal à légitimer cette activité qui demande tant d’effort et apparaît inutile, voir même scandaleuse. Il est en effet choquant de voir le fossé existant entre ceux qui peuvent bénéficier du luxe et ceux qui ont à peine de quoi subvenir à leurs besoins vitaux. Mais, il s’agit là non pas d’une activité malsaine, mais au contraire assez naturelle pour l’homme.
Il est intéressant de voir comment une notion aussi controversée que le luxe peut s’avérer profonde et inhérente à l’homme, voir même lui être bénéfique.
Malgré ces a priori, le luxe est-il