Le Lyrisme

Par son étymologie même, (le mot vient de « lyre », ce qui est un instrument de musique à cordes), le lyrisme est en rapport avec l’idée de la musique, du chant. En effet, jusqu’au XVe siècle, toute poésie peut être considérée comme « lyrique » car elle était chantée et accompagnée par d’abord la lyre, et après par d’autres instruments.

Une lyre http://etc.usf.edu/clipart/1500/1593/lyre_2_lg.gif A la fin du XVIIIe siècle le terme « lyrisme » développe un autre sens : c’est l’expression du sentiment personnel. Il est devenu un registre dans la littérature. De plus, il n’existe presque plus de lien directe avec la musique.

Le dictionnaire Robert donne deux définitions du terme « lyrisme » :
- Style élevé et hardi de l’auteur inspiré ;
- Manière passionnée, poétique, de sentir, de vivre.

Le lyrisme se traduit donc aux travaux, souvent des poèmes, qui cherchent à toucher la sensibilité. Ceci est mis en valeur par l’image, l’émotion personnelle : amoureuse, nostalgique, religieuse, suscitée par la perception physique du monde naturel… etc. L’auteur exploite donc les hyperboles et d’autres figures d’intensité, comme l’anaphore, et on trouve en général un champ lexical de l’affectivité. Puisque l’auteur d’un texte lyrique veut partager ses sentiments intimes, on trouve ainsi beaucoup de subjectivité et l’importance du « moi » dans le texte, souvent exprimé à travers la première personne « je ».

Ensuite, il faut aussi noter que l’aspect mélodique du terme « lyrisme » n’a pas été tout à fait abandonné : le texte lyrique, malgré l’accompagnement d’un instrument : on trouve un travail dans le rythme, des phénomènes sonores d’allitérations et d’assonances, et des rimes. En outre, le texte lyrique prend souvent une structure strophique, ce qui le rend plus ‘musical’.

Les thèmes récurrents dans le lyrisme sont la mort, l’amour, la communion avec la nature, le destin… etc. Par exemple, Victor Hugo (1802-1885) a écrit un poème lyrique