« Le mal moral est incontestablement notre ouvrage. »
Nous nous interrogerons à savoir si les deux autres œuvres au programme : Macbeth de Shakespeare et Les Ames fortes de Giono confirment la pensée de Rousseau dans La profession de foi du vicaire savoyard.
Les trois auteurs au programme sont des interlocuteurs des grands systèmes d’explication de la réalité et de l’origine du mal sur terre. Dans un premier temps, nous nous intéresserons à l’origine humaine du mal ; ensuite nous verrons si celui-ci ne peut-être uniquement imputé à l’action de l’homme et à sa nature mauvaise ; et enfin, nous étudierons le rôle que peut jouer le libre arbitre sur les choix de celui-ci. Dans le monde, l’homme occupe la première place par son espèce. Il est le « roi de la terre qu’il habite » (p.69). Il dompte les animaux, il dispose des éléments pour son industrie, il contemple et s’approprie l’univers. Plus les intérêts des hommes se croisent, plus ils deviennent rivaux car chacun trouve alors son bonheur dans le malheur d’autrui. Le paradoxe est terrifiant car à mesure que les hommes se rassemblent, ils se divisent, le mal est ainsi lié à l’homme. Mais d’où provient-il ? Probablement du fait, que l’homme est constitué de l’élévation et de la bassesse, de la raison et des