Le management de l'innovation
L’innovation est plus que jamais le moteur de la croissance dans les pays développés. Mais les problèmes traditionnels de son management n’ont rien perdu de leur actualité. Ce qui a changé, c’est sa place dans l’entreprise : au-delà des seuls technologues, c’est l’ensemble des fonctions de l’entreprise qu’elle mobilise. C’est leur capacité à dialoguer et à travailler en réseau, à l’intérieur comme au dehors, qui est désormais le gage d’une compétitivité durable.
École des Mines de Paris, Equipe de recherche sur le management de l’innovation et de la technologie (Ermit)
Sans innovation les entreprises ne peuvent différencier leur offre par un contenu plus riche, proposer des fonctionnalités nouvelles ou des services à valeur ajoutée ; leurs produits deviennent alors des commodités banalisées que le client n’achètera qu’en fonction de leur prix, c’est-à-dire auprès de fournisseurs produisant dans des pays à bas salaires. De plus, dans une société de satiété, les consommateurs solvables renouvellent plus volontiers leurs équipements pour intégrer des innovations, abandonnant par exemple leurs lecteurs de disques en vinyle ou de vidéocassettes pourtant en bon état pour des lecteurs de disques compacts et de DVD plus modernes. Les économistes confirment que les secteurs les plus innovants ont des taux de croissance plus élevés que les autres. croissement de la pression concurrentielle, la plupart de ces quasi-rentes ont progressivement disparu. Les grands programmes nationaux ne sont plus d’actualité, sauf récemment aux Etats-Unis dans les domaines des technologies biomédicales, de la défense et de la sécurité intérieure. On constate, dans le même temps, une croissance des coûts de R&D dans des secteurs comme la pharmacie et les semi-conducteurs, qui exclut les petits acteurs et provoque une consolidation de ces secteurs. Par ailleurs, une part croissante des innovations repose plus sur de nouveaux agencements et