Manager est-il une science ?
11 mars 2013 ~ veroniquehillaire
Les entreprises ont vécu des décennies de mondialisation et de standardisation. Aujourd’hui, elles en admettent les limites, ressentent un étouffement dans des schémas tous faits qui ne correspondent plus à leurs besoins. Cela se retourne contre leur performance.

Une fois le constat établi, elles partent à la recherche de nouveaux modèles, basés sur le talent et la singularité des hommes et des femmes. Comment rééquilibrer « l’art du management » et relancer de nouvelles dynamiques de développement ?

Mobiliser des talents, tel est l’enjeu de cette remise en question.

Pendant longtemps, on a supposé que l’on pouvait « mesurer » l’hommes à grand renfort de méthodes, mises en chiffres, équations, indicateurs de performance humaine… comme si l’homme n’était en fait réduit qu’à une simple variable, figé, enfermé dans un univers voué à de plus en plus d’efficience. Devant tant d’incompréhension, l’entreprise a vu exploser en son sein des épisodes de stress, pertes de motivation, drames, manques d’engagement.

Pourtant, aurait-on oublié de considérer l’individu dans ce qui fait son talent, sa capacité à créer, à trouver sa place, à s’y sentir bien et à se projeter dans l’avenir ?

Le management devient un art

L’individu ne peut être résumé à une fonction technique (ses bras, ses compétences) ; il doit être respecté dans ce qui fait sa singularité. Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, il n’est pas interchangeable. Sa force de création réside dans son aptitude émotionnelle et le nier revient à se couper de ressources essentielles. L’art du management consiste à mobiliser le meilleur de chacun au service d’une dynamique collective dotée de sens. Ainsi, chacun se fait entrepreneur, s’engage dans une aventure ou un projet commun.

La frontière entre rationalité et créativité

Dans le monde complexe de l’intelligence humaine, et malgré tous les progrès de la technique informatique,