Le March Des D Riv S Documents
70% des transactions de produits dérivés portent sur des produits jouant sur les variations de taux d'intérêt. Les marchés de produits dérivés sont soit organisés avec des règles assez strictes, soit laissés à la libre entente entre établissements financiers selon des contrats dits de gré à gré. En juin
2007, le gré à gré représentait 83% des échanges totaux.
Alternatives Economiques n° 267 - mars 2008
Les opérations sur les marchés dérivés, en milliards de dollars
Alternatives Economiques Hors-série n° 058 - octobre 2003
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Les mauvais coups des produits dérivés
Crise mexicaine en 1994, crise asiatique en 1997, quasi-faillite du fonds spéculatif américain LTCM en
1998, affaire de la Société générale…, la liste des crises financières d'importance où sont impliqués les marchés de produits dérivés ne fait que s'allonger. Une implication d'autant plus étonnante que ces instruments financiers ont été inventés pour se protéger des variations inattendues du prix des matières premières ou du cours des actions, des taux de change, des taux d'intérêt, etc.
Acheter un produit dérivé donne en effet le droit (avec les options) ou l'obligation (avec les futures) d'acheter ou de vendre un actif dit sous-jacent (action, devise, pétrole…) à une date ultérieure, mais à un prix fixé aujourd'hui. Ainsi, une compagnie aérienne peut acquérir le droit d'acheter du pétrole en septembre prochain à un prix fixé aujourd'hui et ne se fera pas surprendre en cas de hausse inopinée du prix du baril. En face, il y a bien sûr un investisseur qui prend le risque qu'en septembre, le prix auquel il s'est engagé à livrer le pétrole soit inférieur au prix du marché auquel il devra l'acheter pour le livrer et qu'il en soit de sa poche. Mais c'est le jeu.
Jérôme Kerviel, le trader de la Société générale mis en examen, jouait sur des "dérivés actions sur indices boursiers". C'est-à-dire des produits dérivés qui permettent par exemple à un gérant de Sicav