Le marché agricole
La nature est capricieuse. Savoir la comprendre et essayer de la dompter n’est pas à la portée de tous. Un produit agricole va naitre de l’alchimie entre la main de l’homme, en l’occurrence celle de l’agriculteur et le bon vouloir de dame nature.
L’homme doit composer en permanence avec des facteurs naturels, tel un climat parfois capricieux, un environnement phytosanitaire imprévisible, une situation géographique qui ne lui permet pas toujours de choisir le type de culture qu’il souhaite, mais également avec des facteurs exogènes tels que les infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, pas toujours opérationnelles, des capacités de stockage parfois insuffisantes pour absorber sa production au moment où il en a besoin. Tous ces paramètres réunis font que l’agriculteur ne connait jamais à l’avance son niveau ni sa qualité de production, et encore moins ses débouchés. D’excellentes années succèdent à de mauvaises années sans que celui-ci ne puisse réellement les maitriser.
Il ne maîtrise pas non plus le niveau de prix auquel il pourra vendre sa production, ni le revenu qu’il tirera de son travail. D’autant plus qu’au gré des réformes des aides et des subventions, un niveau de revenu qui pouvait lui être garantie ne le sera plus ou ne le sera que partiellement, et encore, tout dépendra de la région du monde où il se situe, les règles européennes n’étant pas les mêmes que celles des Etats-Unis pour ne parler que de ces deux gros blocs agricoles.
Il ne maîtrise pas non plus les niveaux d’offre et de demande qui varient en fonction de nombreux paramètres et qui influent grandement sur le facteur prix. Pour certaines productions, la corrélation prix/offre/demande peut être importante, car il existe des produits de substitution, pour d’autres, cette corrélation n’est pas toujours évidente.
Cherchant à se prémunir, comme tous les autres acteurs de la filière agricole, contre la fluctuation des prix, l’agriculteur pourra se tourner vers