Le marché du traffic d'armes dans le monde
La provenance des armes illégales
Les pays occidentaux, le Moyen-Orient, Israël, le Chili de Pinochet et l'Afrique du Sud - principalement sous le régime d'apartheid - ont été la source d'importants trafics. Ces ventes illégales ont été à l'instigation de trafiquants ou de bandes organisées, mais aussi d'États souhaitant exporter des armes contre les règles internationales. Le trafic d'armes est un instrument essentiel des proxy wars, ou guerres menées par des intermédiaires, reconnu en 1994 par le président Bill Clinton comme un outil essentiel de la politique étrangère des États-Unis . La guerre Iran-Irak (1980-1988), où les deux adversaires étaient approvisionnés par des pays occidentaux, parfois les mêmes (France, Bulgarie, etc.), en est un exemple, ainsi que la guerre du Biafra (1967-1970), où l'aide humanitaire sert de couverture à l'approvisionnement d'armes, par Paris, de la République autoproclamée du Biafra .
Après la fin de la Guerre froide et de l'effondrement des systèmes étatiques en Europe de l'Est, d'importants stocks d'armes ont été dispersés par une partie de l'ancien appareil d'État. Entre 1982 et 1992, 32 milliards de dollars d'armes ont été ainsi dérobés dans la seule Ukraine... Parmi les autres pays accusés de légèreté en ce domaine, figurent la Bulgarie, avec la firme d'Etat Kintex, accusée d'avoir violé de nombreux embargos, l'Algérie, l'Inde et le Pakistan.
Ensuite, une partie des armes illégales provient de vols ou de pertes ; environ un million d’armes sont perdues ou volées chaque année, y compris par des forces de sécurité internationales. Il s'agit de la source principale des armes de la criminalité (braquage).
La mondialisation économique et surtout la dérégulation ont facilité les trafics internationaux (paradis fiscaux, société écran, trafiquants internationaux plus souples et mobiles que les polices nationales...).
Des troupes de l'ONU ont été impliquées dans ce trafic, au