Le marché publicitaire marocain en 2011
Le marché publicitaire marocain a renoué avec l’incertitude en 2011 après avoir pourtant connu une nette reprise en 2010. Avec 4.3 milliards de dirhams, le montant total des investissements média affiche un léger recul de -0.4% principalement du à la forte baisse des recettes de la publicité télévisée.
Dans ce contexte, une mise en perspective avec les chiffres français permet de mieux cerner les spécificités du marché publicitaire marocain ainsi que les opportunités qui s’offrent aux annonceurs sur des médias encore sous-exploités comme l’internet, le mobile ou le cinéma.
La télévision, dépendante des grands annonceurs
Avec un tiers des dépenses publicitaires et une puissance de frappe sans égale, la télévision est de loin le média le plus prisé des annonceurs marocains tout en restant très dépendante d’un petit nombre d’annonceurs. Aujourd’hui on estime que ce sont environ 150 annonceurs, principalement issus des télécommunications, de l’alimentaire et des produits d’hygiène et d’entretien, qui font l’essentiel du marché de la publicité TV au Maroc. En 2011 ces grands annonceurs ont globalement cherché à contenir leurs budgets publicitaires ce qui a directement impacté les recettes publicitaires des chaînes télé qui ont reculé de -11% par rapport à 2010.
Les radios, la montée en puissance
Avec 18% des dépenses publicitaires et une progression de 15.8% par rapport 2010, la radio est aujourd’hui un support très sollicité par les annonceurs marocains. Son succès ne se dément plus depuis la libéralisation des ondes en 2005 et l’apparition de nouvelles stations de radio privées qui sont devenues très populaires. Toutefois la comparaison avec la France, où le média radio bien que très populaire ne représente que 6% des investissements médias, amène à se demander si les annonceurs marocains ne sur-investissent pas en radio. Car même si la radio est un média très réactif, peu coûteux et