L’institutionnalisation des Marchés : Le marché est un lieu de rencontre entre les désirs des consommateurs exprimés par leur demande et ceux des producteurs exprimés par leur offre. Cette confrontation donne naissance au prix, c'est-à-dire à un accord entre demandeurs et offreurs, à un moment donné, sur la valeur d’un bien. Les marchés peuvent être étendus au niveau géographique, ou non (marché mondial, ou local)), dispersés ou concentrés.
Les marchés sont des lieux d’échanges multiples : En tant que lieu de rencontre entre une offre et une demande, les marchés sont présents très tôt dans l’histoire économique. Lorsque les ressources d’une famille sont insuffisantes pour la faire vivre, elle est dans l’obligation de trouver les biens qui lui sont nécessaires, et elle les recherches sur les marchés. Avec le développement de la division du travail et la création de surplus importants, les marchés se sont développés et éloignés des lieux de production. Mais les marchés ne sont pas de simples lieux d’échange : ce sont des lieux d’échanges marchands. Cela signifie que l’échange est payant, et que le prix recouvre, au moins, les couts de production. Il existe cependant une différence entre le sens commun du marché et le sens économique. En effet, pour ce dernier, le marché se constitue autour d’un seul bien (maison, voiture) et la rencontre entre offreurs et demandeurs peut être virtuelle.
Les marchés ne sont pas naturels : L’existence d’un marché libre suppose la liberté individuelle. Toutes les sociétés n’ont pas fourni au même moment cette liberté à leurs citoyens. Il a souvent fallu une longue lutte pour obtenir le droit d’échanger. Adam Smith a montré que la mise en œuvre d’une économie de marché nécessitait une certaine révolution. Cette forme économique, fondée sur l’échange marchand, nécessite la liberté individuelle qui se forge contre les droits acquis par la naissance. Cela suppose une transformation politique, ne serait-ce que pour que la terre ne soit