Le maroc et le conseil de coopération du golfe : perspectives géostratégiques et opportunités économiques
Après l’accord inter-palestinien entre les mouvements du Hamas et du Fatah, inconcevable il y a encore 5 mois, le Conseil de Coopération du Golfe (CCG) entrevois d’ouvrir ses portes à la Jordanie et au Maroc. Ainsi les dirigeants du Conseil, réunis mardi 10 mai 2011 à Riyad, en Arabie Saoudite, ont invité notre pays à rejoindre leurs rangs. Le royaume, qui en réitérant son attachement indéniable à ses racines maghrébines, ne repousse pas l’idée de rejoindre une des organisations les plus actives du monde afin de parfaire ses perspectives géostratégiques de manière pondérée.
Le CCG, qui regroupe six États membres (l’Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis, le Koweït, le Qatar, le Bahreïn et le sultanat d’Oman) constitue l'un des regroupements de pays les plus riches du monde mais aussi un des plus fermés. Economiquement, la région connaît un développement et un investissement substantiel au vu des vastes réserves de gaz et de pétrole dont ils jouissent. Les pays du CCG cherchent également à diversifier leur assise économique et à réinvestir une quantité importante de leurs recettes d’hydrocarbures. En moins d’un siècle, l’exploitation du pétrole a transformé les petits villages de la péninsule arabique en des mégapoles toujours plus grandes et plus prospères. A ceux qui annonçaient l’effondrement de l’économie après l’épuisement des gisements pétroliers, il faut rappeler que les pays du Golfe - EAU en tête - se sont apprivoisées des techniques financières les plus pointues et aux activités industrielles de haute technologie.
Le CCG représente également une source importante d’investissements étrangers : d’ici 2020, il est prévu que les États du CCG détiennent plus de 3500 Milliards de dollars en investissements directs à l’étranger. De plus, la région se prépare à devenir l’une des principales plaques tournantes du commerce pour le Moyen-Orient, l’Afrique et