Le Maroc va devenir de plus en plus une terre d immigration
Le ministre Cherki Draïs s'est exprimé le 9 février au sujet des régularisations. (Photo MAP)
La démographie, l’instabilité et la pauvreté vont être à l’origine de flux migratoires de plus en plus importants dans les prochaines années.
Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) samedi et trois ministres du gouvernement
Benkirane lundi ont présenté le bilan de l’opération de régularisation des étrangers au Maroc durant l’année 2014. Cette opération « exceptionnelle » ne devrait pas être la dernière.
27.400 demandes ont été présentées et 17.916 ont reçu un avis favorable selon le ministère de l’Intérieur. Cela fait 65% du total des dossiers, sachant que l’ensemble des dossiers de femmes et d’enfants ont été validés. Cette opération exceptionnelle lancée le 1er janvier 2014 a pris fin le 31 décembre dernier.
L’Intérieur estime à environ 2530.000 le nombre de Subsahariens en attente d’une traversée vers l’Espagne. Ils sont en majorité en transit du côté de Béni AnsarMelilia, du côté de FnideqSebta et à
Tanger.
Depuis quelques années, disons pour simplifier, depuis le début de la crise économique en Europe en
2008, de plus en plus de jeunes Européens viennent travailler au Maroc. Conséquence de la crise de l’emploi en Europe, de nombreux jeunes Subsahariens également choisissent de trouver un job et de rester au Maroc, abandonnant leurs projets initiaux d’émigration en Europe.
A ces arrivées africaines et européennes, s’est ajouté un flux d’immigrants syriens fuyant la guerre civile qui frappe leur pays depuis avril 2011.
Selon les statistiques présentées par Driss El Yazami (CNDH) samedi à Rabat et pae le ministre Cherki
Draïs lundi à Salé, les Sénégalais (6.600), les Syriens (5.250), les Nigérians (2.380) et les Ivoiriens
(2.281) constituent les groupes de migrants les plus régularisés.
Cette première opération exceptionnelle de régularisation ne devrait pas être la dernière du genre au cours des