Le mensonge
Le mensonge, c'est l'ami qui par facilité, lâcheté ou intérêt, a changé la vérité; c'est la compagne ou le compagnon qui nous a trompés sur ses sentiments, son passé ou ses projets; c'est le supérieur hiérarchique qui nous a promis une promotion qu'il a fini par accorder à un autre; c'est l'homme politique en qui l'on croyait et dont les actes sont à l'opposé des paroles ; c’est le médecin en qui l’on avait confiance et qui nous a dissimulé la vérité. Ces mensonges-là n'ont rien de vertueux; ils nous laissent un goût amer et certains nous marquent pour toujours.
Le pire des mensonges est sans doute celui qui consiste à se mentir à soi-même, à se tromper volontairement, à s'aveugler pour fuir la réalité au lieu de chercher à l’accepter. Ce type de mensonge fait très mal, à soi et aux autres. Les conséquences peuvent en être dramatiques. Quand la mauvaise foi est dévoilée, quand les circonstances nous obligent à nous voir comme nous sommes, sans artifice, ni illusion, nous ne sommes généralement plus en mesure de l'accepter. Si la vérité nous rend libre, les mensonges nous emprisonnent dans la culpabilité, et la charge du regret. « Nulle raison ne pourrait justifier le mensonge. »
Pourquoi mentons-nous ? A qui ? Sans mensonge, la vie en société serait-elle possible ? Sommes-nous toujours assez forts pour supporter cette « franchise » qu’on réclame sans cesse ? Si le mensonge existe c’est que toute vérité n'est pas bonne à dire. Le mensonge a un caractère essentiel, nuisible en grande quantité, il est le bienvenu à