Le mnla à bourem
Bourem à l'instar des autres villes du Nord du Mali vivait la paix. Une paix qui se manifestait par l'ouverture, le 17 Janvier 2012, du festival Tamasonghoï, en présence du Ministre de la culture, Hamane Niang, de l'épouse du Ministre de l'Artisanat et du Tourisme Mohamed Elmoctar Haïdara, de l'honorable député Mme Haïdara Aïchata Cissé et de beaucoup d'autres invités de divers horizons. Si les stigmates de la rébellion des années 90 sont toujours dans les esprits, rien ne présageait une nouvelle rébellion. En revanche, les autorités étatiques savaient que toutes les conditions étaient réunies pour le déclenchement d'une crise à visage multiforme. Le film des évènements.
Tout est parti le soir du 18 Janvier 2012 où en plein festival, Bourem apprend l'attaque de Ménaka par des rebelles se réclamant du Mouvement National de Libération de l'Azawad (Mnla). C'est comme un coup de canif qui n'a pas, pour autant, découragé les festivaliers (qui admiraient le groupe musical "Tinariwen"). L'attaque n'a pas aussi alerté les paisibles populations qui se sentaient en sécurité. Alors que loin s'en faut. Aussitôt, le ministre de la culture et le groupe de "Tinariwen" sont conduits à Gao (capitale régionale). Les patrouilles des soldats Maliens se multipliaient dans la ville et tout autour du site pour assurer la continuité des festivités.
Le 19 Janvier, Aguelhok (plus au nord de Bourem, dans la région de Kidal) est attaqué. Ce qui correspondait à la soirée takamba qui devait clôturer le festival. Une soirée qui n'a jamais eu lieu dans la mesure où d'autres villes plus proches de la ville sont attaquées. Le temps comptait pour la quiétude dans la cité des Foghas. Et le doute habitait les esprits. Le seul camp militaire est l'ancien fort colonial qui est situé dans un quartier très habité par des civils. Ce qui faisait le plus peur aux populations c'était l'armement lourd que le Mnla semblait, selon les médias, détenir. Et les populations