Le Mod Le ISLM New
Dès la publication du livre de Keynes, Théorie générale de la monnaie et de l’intérêt (1936), plusieurs économistes comme Roy Harrod [1], James Meade [2] et Oskar Lange [3] se sont efforcés de mettre les relations décrites pas Keynes sous forme mathématique en particulier pour traiter les problèmes posés par l’interdépendance entre la théorie de la demande effective et celle de la préférence pour la liquidité. Au même moment John Richard Hicks, publia "Mr Keynes and the Classics : A suggested interpretation" dans la revue Econometrica (1937).
Dans cet article il trace deux courbes, "SI" et "LL" pour illustrer ces relations d’interdépendance. Ces courbes sont à l’origine du modèle IS-LM popularisé par Alvin Hansen dans deux textes célèbres (1949, 1953) [4].
Ce modèle permet de présenter dans un seul diagramme les relations entre le taux d’intérêt et le niveau de production sous deux formes : une liaison traduisant l’équilibre offre demande de biens et une relation traduisant l’équilibre offre et demande de monnaie. La confrontation de l’offre et de la demande de titres n’est pas nécessaire puisqu’en vertu de la loi de Walras, si deux marchés sur trois sont en équilibre le troisième est forcément équilibré.
Il n’y a pas de marché du travail car l’économie est supposée être en situation de capacités de production excédentaires : les entreprises peuvent répondre sans délai à une augmentation de la demande, ce qui implique que le revenu et la production sont entièrement déterminés par la demande globale. Le modèle IS-LM est un modèle à prix fixes puisqu’il n’y a pas de contrainte pesant sur la production. [5]
Dans la perspectives keynésienne, les équations décrivant les liaisons entre les variables ne sont pas des fonctions de comportement (il n’est pas nécessaire d’invoquer des fondements microéconomiques, il suffit de montrer que ces équations se vérifient empiriquement), ce sont des fonctions macroéconomiques décrivant le comportement des agrégats