Le modèle de solow
En analysant le modèle de R. Solow, on peut attribuer en grande partie les origines de la croissance par habitants au montant de capital technique qui a été investi, c'est-à-dire les machines, les équipements, les logiciels, les infrastructures... De ce fait, lorsque l’investissement par tête dépasse le montant de la dépréciation du capital par tête existant alors chaque travailleur peut disposer d’un équipement plus performant et peut donc produire davantage.
Cependant, lorsque il y a augmentation de capital par tête, la production elle aussi augmente, mais pas de façon proportionnelle (c’est ce que l’on appel le principe des rendements décroissants). Ainsi à force d’augmenter le capital par tête, il va se trouver un moment où la production par tête augmentera moins vite que cela ne coûte. La croissance par tête va donc cesser, c’est que Solow appelle l’état régulier.
Cet état régulier a une forte dépendance au coût relatif du capital. Si ce coût relatif baisse (on a alors un enchérissement du coût du travail qui incitera les entreprises à substituer du capital au travail), alors l’investissement par tête va augmenter de nouveau jusqu’à ce qu’un nouvel état régulier soit atteint.
Les hypothèses dites de type néo-classique sont la base du modèle de Solow : c'est-à-dire que toute l’épargne est investie, on à des rendements qui sont décroissants, il y a une substitution du capital au travail (en fonction des coûts relatifs de l’un par rapport à l’autre), on a une concurrence qui ne permet pas l’existence de rentes, de monopoles et de comportements « price-maker ». Le modèle de Solow permet également de se rendre compte de plusieurs faits importants : * Premièrement, l’investissement par tête d’un pays est déterminé par le niveau de production de ce pays. Tant que le niveau d’état régulier n’est pas atteint, un investissement supplémentaire permet toujours de