Le monde comme volonté et comme représentation

270 mots 2 pages

I------------~------------------------------~-'

Q

"Tout vouloir procède d'un besoin, c'est-à-dire d'une privation, c'est-à-dire d'une souffrance. La satisfaction y met fin; mais pour un désir qui est satisfait, dix au moins sont contrariés; de plus, le désir est long, et ses exigences tendent à l'infini; la satisfaction est courte, et elle est parcimonieusement mesurée. Mais ce contentement suprême lui-même ~- n'est qu'apparent: le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir. Le premier est une déception reconnue, le second une déception non encore reconnue. La satisfaction d'aucun souhait ne peut procurer de contentement durable et inaltérable. C'est comme l'aumône qu'on jette à un mendiant: elle lui sauve la vie aujourd'hui pour prolonger sa misère jusqu'à demain. - Tant que notre conscience est remplie par notre volonté, tant \Q que nous sommes asservis à l'impulsion du désir, . aux espérances et aux craintes continuelles qu'il fait naître, tant que nous sommes sujets du vouloir, il n'y a pour nous ni bonheur durable, ni repos. Poursuivre ou fuir, craindre le malheur ou chercher la jouissance, c'est en réalité tout un : l'inquiétude d'une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu'elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience; or sans 1S' repos le véritable bonheur est impossible. .Ainsi l'homme assujetti au désir ressemble à Ixion attaché sur une roue qui ne cesse de tourner, aux Danaïdes qui puisent toujours \:t pour emplir leur tonneau, à Tantale éternellement altéré. " Arthur SCHOPENHAUER (1788-1860), Le monde comme volonté et comme représentation

..

en relation

Arthur schonpeur
262 mots | 2 pages

Poursuivre ou fuir, redouter un désastre ou chercher la jouissance, c'est en réalité une seule et même chose : l'inquiétude d'une volonté toujours exigeante, quelle que soit la forme sous laquelle elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience ; or, sans repos, aucun véritable bonheur n'est possible. Ainsi le sujet du vouloir ressemble-t-il à Ixion attaché à une roue qui tourne sans cesse, aux Danaïdes puisant toujours pour emplir leur tonneau, à Tantale éternellement….

montre plus
Plan texte shaupenhauer
334 mots | 2 pages

Or, nous ne pouvons les concevoir que dans un état de perpétuelle douleur, sans bonheur durable. Tout désir naît d'un manque, d'un état qui ne nous satisfait pas ; donc il est souffrance, tant qu'il n'est pas satisfait. Or, nulle satisfaction n'est de durée ; elle n'est que le point de départ d'un désir nouveau. Nous voyons le désir partout arrêté, partout en lutte, donc toujours à l'état de souffrance ; pas de terme dernier à l'effort ; donc pas de mesure, pas de terme à la….

montre plus
Nos désirs sont-ils toujours ceux des autres ?
1016 mots | 5 pages

LE DESIR Nos désirs sont ils toujours ceux des autres ? Introduction Le désir est l’expression d’un manque mais aussi le pressentiment d’un bien susceptible de nous combler.….

montre plus
Schopenhauer
402 mots | 2 pages

La satisfaction, le bonheur, comme l'appellent les hommes, n'est au propre et dans son essence rien que de négatif, en elle, rien de positif. Il n'y a pas de satisfaction qui, d'elle-même et comme de son propre mouvement, vienne à nous, il faut qu'elle soit la satisfaction d'un désir. Le désir, en effet, la privation, est la condition préliminaire de toute jouissance. Or, avec la satisfaction cesse le désir, et par conséquent la jouissance aussi. Donc la satisfaction, le contentement, ne sauraient être qu'une délivrance à l'égard d'une douleur, d'un besoin , sous ce nom, il ne faut pas entendre en effet seulement la souffrance effective, visible, mais toute espèce de désir qui, par son importunité, trouble notre repos, et même cet ennui qui tue, qui nous fait de l'existence un fardeau.….

montre plus
Commentaire de texte sur le paragraphe 6 de la faculté de juger, kant
2065 mots | 9 pages

que l’objet ne lui procure rien de plus. Le nerf que Kant a évoqué commence petit à petit à se délivrer. En effet, nous dit-il, la satisfaction que le sujet a à l’égard de l’objet ne peut se limiter à lui-même. Par exemple tel personne qui va trouver la Joconde belle ne pourra s’empêcher d’étaler sa satisfaction à autrui en pensant qu’elle doit forcément être universelle. Cependant, d'après Kant cela ne peut être un fait valide.….

montre plus
Le désir peut-il tenir ses promesses?
1882 mots | 8 pages

Cette promesse serait-elle d’obtenir la satisfaction en ayant l’objet? L’imagination est le mécanisme du désir. Est-elle parfois trompeuse? Pourquoi est-il si fascinant et si attrayant a tel point que l’objet peut exclure toutes les autres préoccupations? L’être humain désire plus ou moins hardiment cet….

montre plus
Bac 2009 - serie l - philosophie - sujet 3 - explication de texte: schopenhauer
1226 mots | 5 pages

Donc la satisfaction, le contentement ne sauraient être qu'une délivrance à l'égard d'une douleur, d'un besoin ; sous ce nom, il ne faut pas entendre en effet seulement la souffrance effective, visible, mais toute espèce de désir qui, par son importunité, trouble notre repos, et même cet ennui qui tue, qui nous fait de l'existence un fardeau. Or c'est une entreprise difficile d'obtenir, de conquérir un bien quelconque ; pas d'objet qui ne soit séparé de nous par des difficultés, des travaux sans fin ; sur la route, à chaque pas, surgissent des obstacles. Et la conquête une fois faite, l'objet atteint, qu'a-t-on gagné ? Rien assurément, que de s'être délivré de quelque souffrance, de quelque désir, d'être revenu à l'état où l'on se trouvait avant l'apparition de ce désir.….

montre plus
Dissertation sur le thème désir :Le monde comme volonté et comme représentation
1277 mots | 6 pages

Le désir s’exprime par la satisfaction puis par la jouissance. Par contre le désir se crée à partir d’un manque, d’une privation, d’une douleur, d’une souffrance ou tous autres sentiments ou états d’âme qui pourrait provoquer un besoin. Ils sont donc les éléments déclencheurs du désir. De plus l’auteur explique que le désir est comme un cycle de la vie, il naît, il vit, il meurt donc il ne dure pas. Il n’existe que par la présence d’un besoin puis disparaît lorsque celui-ci est réalisé.….

montre plus
Schopenhauer
561 mots | 3 pages

Il y a aussi une certaine satisfaction. On se sent être ou plutôt, chez Schopenhauer, le désir est le « vouloir-vivre » qui nous dévore. S’il y a désir, il y a satisfaction. S’il y a fin du désir, il y a ennui et donc souffrance.….

montre plus
Le monde comme volonté et représentation
981 mots | 4 pages

Dans son oeuvre Le monde comme volonté et représentation, Schopenhauer, philosophe allemand du XIXème siècle, vise à une explication complète du monde dans tous ses aspects et de tous les points de vue, tâche qu'il engage par les concepts de Volonté et Représentation. Dans son extrait Schopenhaeur comprend les fonctions mentales responsables des modalités de la connaissance d'un être connaissant, il évoque les termes de connaissances intuitive et connaissance abstraite. La connaissance intuitive est immédiate, elle est une vision par laquelle l'esprit se rend présent directement à un objet. Quant à la connaissance abstraite elle requiert la méditation d'un processus logique, d'un raisonnement par concepts, d'un déduction. Ainsi dans l'optique de faire le moins d'erreurs possible, et donc rechercher la sagesse, on pourrait se demander s'il vaut mieux utiliser une connaissance abstraite ou une connaissance intuitive.….

montre plus
Dissertes
3629 mots | 15 pages

Les deux ne coïncident peut-être pas d’où la difficulté pour le désir de s’accomplir. Là se trouve le problème. Aussi savons-nous ce que nous désirons. Quel est le sens du désir ? L’homme, dans le désir, est-il porté par delà lui-même vers….

montre plus
Philo
306 mots | 2 pages

-Tant que notre conscience est remplie par notre volonté, tant que nous sommes asservis à l'impulsion du désir, aux espérances et aux craintes continuelles qu'il fait naître, tant que nous sommes sujets du vouloir, il n'y a pour nous ni de bonheur durable, ni repos. Poursuivre ou fuir, craindre le malheur ou chercher la jouissance, c'est en réalité tout un : l'inquiétude d'une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu'elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience : or sans repos le véritable bonheur est impossible. Ainsi le sujet du vouloir ressemble a ixion attaché sur une roue qui ne cesse de tourner,aux Danaides qui puisent toujours pour emplir leur tonneau , à Tantale éternellement altéré." En ce qui est des pistes à explorer j'ai toujours du mal,et je n'arrive pas a constituer un plan qui puisse parler de tout le texte.je n'arrive pas vraiment a comprendre la fin du texte ( a partir de "tant que notre conscience...")….

montre plus
Philo
1072 mots | 5 pages

c’est donc faire l’expèrience d’un manque. Même si désir et besoin se définissent l’un par rapport à l’autre ils ne sont tout de même pas du même ordre : On nomme le désir lorsqu’on veut un objet précis et la satisfaction ne le fait pas nécessairement disparaître ou en fait apparaître de nouveaux. De plus, la satisfaction n’est souvent pas à la hauteur de ce que l’homme attend. Le désir s’empare de l’homme et domine un peu son existence.….

montre plus
Le monde comme volonté et comme représentation
1464 mots | 6 pages

Cet extrait de texte propose à mes yeux deux réflexions: premièrement l'étonnement comme source et origine de l'interrogation philosophique et métaphysique, deuxièmement la connaissance comme résultat de l'interrogation philosophique et comme explication métaphysique du monde. Ainsi l'auteur de ce texte à partir d'un postulat " excepté l'homme, aucun être ne s'étonne de sa propre existence" déroule une pensé qui lui permet d'affirmé à la fin que "si notre vie était infinie et sans douleur, il n'arriverais à personne de se demander pourquoi le monde existe, et pourquoi il à précisément telle nature particulière; mais toutes choses se comprendrait d'elles - mêmes" en d'autres termes si la mort n'était pas le terme de notre existence, notre vie pourrait être sans question donc sans philosophie et sans métaphysique. Mon commentaire s'articulera autour de ces deux dimensions l'étonnement et la connaissance. L'étonnement est à l'origine de la philosophie et de la métaphysique. L'homme nous dit l'auteur est le seul être à s'étonner de sa propre existence.….

montre plus
Peut on vivre sans illusion
420 mots | 2 pages

Mais, si on définit l'illusion comme satisfaction imaginaire d'un désir et si le désir ne satisfait jamais….

montre plus