Le monde dans la guerre froide : un monde bipolaire ?
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Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, après le traumatisme causé par le lourd bilan des affrontements, on distingue deux pays vainqueurs : l’URSS et les Etats-Unis (EUA). L’URSS encaisse d’importantes pertes humaines (plus de 20 millions de morts) et économique (armement) mais le pays sort du conflit avec un grand prestige. Les Etats-Unis, quant à eux, deviennent l’un des principaux créanciers du monde (notamment de l’Europe) suite à l’aide économique qu’ils mettent en place lors de la Grande Guerre. Ces deux pays proposent des modèles et une organisation politique totalement opposés, il n’est donc pas étonnant, qu’après les Procès de Nuremberg, visant à juger les criminels de guerre, et à mettre en place la notion de crime contre l’humanité, les deux grandes puissances entrent en concurrence délimitant ainsi le monde en deux blocs distinct, l’un à l’Est, l’autre à l’Ouest. C’est le début de la « Guerre Froide » c’est-à-dire sans combat sur un des territoires. Nous nous demanderons donc comment s’organise le monde pendant la Guerre Froide, si il s’agit d’un monde bipolaire où seulement deux modèle antagoniste se disputent une certaine « gouvernance mondiale » ou s’il s’agit d’un monde multipolaire, où chaque pays à son mot à dire. Dans un premier temps, nous étudierons donc le monde bipolaire de la Guerre Froide (1947-1962), puis la remise en cause de cette logique (1962-1987) pour enfin arriver à la fin de la Guerre Froide et au début d’un nouvel ordre mondial (1987-1991).
Depuis la mise en place des Accords de Yalta qui autorise les peuples à disposer d’eux-mêmes, la mise en place d’élections libre est organisé dans les pays d’Europe de l’Est, l’URSS déjà présent sur ces territoires violent les Accords en refusant ce type d’élection et met en place un « rideau de fer » sensé couper l’Europe en deux. Churchill, ancien premier ministre de la Grande Bretagne réagit dans son discours à Fulton en 1946 alertant ainsi les Etats-Unis de l’expansionnisme