Le monde de l'après guerre-froide
A. La fin de l’URSS
Après la chute du mur (1989), les démocraties dites populaires rejettent le joug soviétique. Les peuples libérés aspirent au bien-être matériel et à la démocratie et veulent renouer avec le reste de l’Europe.
Le modèle américain devient fascinant et la prospérité de l’Union européenne attirante. A l’intérieur de l’ex-URSS, 15 républiques proclament leur indépendance. En 1991, 13 républiques ont quitté la Fédération. L’URSS a disparu. La Communauté des Etats Indépendants (CEI) rassemble 11 des 15 républiques.
B. Forces et faiblesses de la Russie
La Russie hérite de la puissance soviétique et de ses forces, des moyens militaires, de sa politique étrangère (plus influencée par l’idéologie marxiste), mais aussi de ses faiblesses économiques. L’Armée rouge (depuis 1979) subit un échec inattendu en Afghanistan en 1989 face à la guérilla. Elle cesse de conseiller les Etats-majors du Moyen-Orient, d’Afrique ou de Cuba.
La Russie détient l’arme nucléaire mais les matériels de l’Armée sont mal entretenus, insuffisamment renouvelés et ont perdu beaucoup de leur efficacité. Les soldats et officiers sont démoralisés. La stratégie visait à combattre les Chinois, non pas les USA et leurs alliés. L’économie de la Russie est marquée par l’inflation, le chômage, le gaspillage et la corruption (seul facteur puissant : hydrocarbures). Les institutions politiques reposent sur une présidence autoritaire (Boris Eltsine -> 1999, puis Vladimir Poutine), sur une assemblée législative faible et divisée (Douma) et sur de puissants groupes de pression.
C. Politique étrangère
La CEI consolide les frontières de ses Etats membres, résout le problème des migrations, crée des espaces économiques et règle l’héritage militaire. Les Russes ont un mélange de sympathie et de méfiance envers les USA : ils redoutent l’élargissement de l’OTAN, qui représente l’ancienne Europe potentiellement anti-russe), l’accord de Paris le 27 mai 1997