À la veille de ce fameux « l´an 2000 », époque qui paraissait si lointaine, si futuriste, et qui fait dorénavant partie de notre présent, on est poussé par l´envie de dresser un bilan sur la situation actuelle de notre planète.
En effet on constate un nouveau phénomène historique au niveau international appelé la mondialisation, par lequel des individus, des activités humaines et des structures politiques voient leur dépendance mutuelle et leurs échanges matériels s'accroître sur des distances significatives à l'échelle de la planète. Ce nouveau phénomène consiste en l'interdépendance croissante des économies et contribue à l'expansion des échanges et des interactions humaines.
Cette brutale mutation et uniformisation sont la conséquence des progrès rapides de la communication des deux dernières décennies.
A[AAA près le colonialisme, le monde vit une nouvelle conquête mais celle-ci prend une autre tournure. Au contraire de l´époque du colonialisme, les États souverains ne sont plus les maitres du monde, mais bel et bien les investisseurs industriels, les financiers privés et les grandes multinationales.
Du coup, jamais les régents de ce monde n´ont été si peu nombreux, si riches et si puissants.
Ces nouveaux maitres se concentrent dans la triade US-Europe-Japon, toutefois la superpuissance américaine fait preuve d´hégémonie dans ce désir euphorique à s´enrichir à l´extrême du possible. Cette théorie faite pour une société marchande, transparente, mobile, sans racines, sans frontières, où l'argent est roi et l’État lointain, provoque d´autres aspects destructeurs de manière phénoménale tel que le surendettement massif au niveau planétaire, le chômage de masse dû aux délocalisations industrielles, l´exploitation de la main d´œuvre bon marché souvent constituée d´enfants, le pillage grotesque de l´environnement écologique, l´accroissement des inégalités humaines, le seuil de pauvreté en constante hausse, le clivage des classes sociales s´élargissant