Il s’agit d’une analyse originale, et importante pour notre réflexion sur la mondialisation, de l’utilisation chaque fois plus présente du concept de pauvreté par l’idéologie dominante et en particulier par les institutions internationales, et ses conséquences pour le mouvement social et les luttes sociales.

La pauvreté est une réalité concrète et douloureuse pour des centaines de millions d’êtres humains dans le monde. En même temps, elle est une construction idéologique qui répond – de tous temps – aux besoins politiques des riches. A partir d’une analyse détaillée des documents de l’ONU, du PNUD et de la Banque Mondiale, ce livre fournit une approche surprenante sur le lien entre la mondialisation et la pauvreté. Il déconstruit le discours sur la « lutte contre la pauvreté » des organisations internationales et met en lumière sa fonction politique. Il montre comment ce discours met fin à la pensée traditionnelle sur le développement politique, économique et social, ainsi qu’aux idées sur l’intégration des femmes au développement. Les revendications des pays pauvres ont disparu de l’agenda politique. Ainsi, la lutte contre la pauvreté que proposent les organisations internationales n’est pas une correction des conséquences négatives de la mondialisation, mais elle en constitue une pièce maîtresse. A Doha, Monterrey, Kananaskis et demain à Johannesbourg, les pays riches ne font que répéter leurs dogmes unilatéraux sur le libre-échange et leur refus de solidarité. Ce livre est une contribution indispensable au débat sur l’avenir du développement et sur une mondialisation alternative.

De l’utilité de la pauvreté dans le nouvel ordre mondial

La présentation du livre par son auteur, ainsi que par François Houtart et Joaquim Miranda, aura lieu le mardi 10 septembre à 19:00 au premier étage de L’Horloge du Sud, coin de l’avenue de la rue du Trône avec la Chaussée de Wavre, 1050 Bruxelles. Elle sera suivie par un verre de l’amitié. Avec la participation de M.