Ce qu’il fallait montrer.

Le monde ouvrier a connu des évolutions brutales depuis le milieu du XIXe siècle. La naissance du monde ouvrier suit l’évolution de l’industrialisation et de la croissance économique en France : ralentie par la Grande Dépression de la fin du XIXe siècle, relancée au cours de la Belle Époque, puis dans la phase de reconstruction des années 1920, elle est à nouveau bloquée par la crise des années 1930 et la guerre. Parallèlement à l’augmentation du nombre d’ouvriers, le monde ouvrier se structure et s’organise autour des syndicats et d’idéologies communes.
La France n’atteint son apogée industrielle que durant les Trente Glorieuses, à l’époque du déploiement de la grande industrie fordiste, fondée sur une production tayloriste employant une main d’œuvre non qualifiée après la seconde guerre mondiale. Cet aboutissement est cependant de courte durée. Dès le début des années 1970 s’enclenche la désindustrialisation qui va brutalement réduire la population active employée dans l’industrie. Le mouvement est double : il touche tous les emplois dans l’industrie, mais plus particulièrement les emplois pas ou peu qualifiés, ceux-là mêmes qui s’étaient beaucoup développés dans la période antérieure des Trente Glorieuses. Cette désindustrialisation s’est par conséquent accompagnée d’une poussée forte et durable du chômage, touchant tout particulièrement ces salariés non qualifiés. Dans l’agriculture l’évolution est similaire, on assiste à la baisse du nombre d’ouvriers agricoles mais cette tendance générale est antérieure et débute pendant les 30 glorieuses.
L’évolution de la population ouvrière en France peut donc être résumée par une lente progression, un court apogée, et un déclin brutal et inachevé.

I. L’essor du monde ouvrier.
A. Le monde ouvrier s’identifie à la naissance de l’usine et de l’industrialisation.
B. La masse ouvrière : augmentation rapide du nombre d’ouvrier.
C. Les ouvriers aux cadences des nouvelles méthodes de